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A New York, David Darts re?oit à présent des messages l'incitant à se dans la création d'un réseau parallèle, composé d'une série de Pirate Boxes interconnectées : "Mon petit projet fait partie d'un vaste mouvement. Des tas de gens rêvent de créer une version alternative de l'Internet actuel, dont ils ne veulent plus, car il est devenu mercantile, centralisé et surveillé de partout."
Ce réseau alternatif permettra aussi de des documents sur Internet tout en restant anonyme : chacun possédera ainsi son propre . Enfin, la communauté des Freedom Boxes pourra créer un réseau offrant les mêmes fonctions que Facebook, mais dont l' sera horizontale et décentralisée : les données personnelles de ses membres ne seront jamais stockées en un seul lieu, et chacun en gardera le contr?le.
Un passionné fabrique des pour ceux qui n'y arrivent pas tout seuls, et leur revend à prix co?tant. Renseignements pris, il s'appelle Joseph, et se présente comme un gar?on de 15 ans habitant en Virginie. Il ne sait pas s'il va longtemps, car cela ne lui rapporte rien, mais pour lui, pas question d'en un business : "Le principal attrait du projet est d'être à contre-courant, hors du système marchand." Joseph teste sa [url=http://www.mxitcms.com/abercrombie/]abercrombie milano[/url] propre Pirate Box, à l'école, en ville, chez des copains : "Les jeunes discutent comme sur Facebook, sauf que ?a reste entre nous. On s'échange des photos, des , des enregistrements de groupes locaux, [url=http://www.mnfruit.com/doudounemoncler.php]moncler[/url] des comme , et aussi de la documentation sur des sites pirates."
Conformément à l'esprit de la communauté du logiciel libre, [url=http://www.sandvikfw.net/shopuk.php]hollister outlet sale[/url] l'équipe travaille en partie à de programmes existants, et s'appuie sur une cinquantaine d'experts, dont beaucoup de bénévoles - parmi eux, , cofondateur de TOR, par ailleurs proche de WikiLeaks.
Quand on ouvre la bo?te, on découvre un assemblage d'appareils banals co?tant une centaine d'euros : un "plug server" (module de gestion de périphériques) faisant office d'unité centrale, un routeur WiFi, une clé USB contenant le site et les fichiers, plus une batterie. L'ensemble fonctionne gr?ce au système d'exploitation libre et gratuit Linux.
, dans un quartier fréquenté par les étudiants de Manhattan. En cette fin de matinée, la salle est bondée, mais pas trop bruyante, car [url=http://www.mquin.com/saclancel.php]lancel pas cher[/url] la moitié des clients lisent ou écrivent sur leur ordinateur portable. David Darts, responsable du département d'art de la University, entre discrètement, avec à la main une lunch box d'écolier - une petite bo?te en fer noire, décorée d'une tête de mort.
Discrètement, il va la sur une table, dans un coin. Aussit?t, plusieurs clients, qui cherchent le réseau WiFi du café pour sur Internet, voient appara?tre sur leur écran une ic?ne inédite : " Pirate Box, Share Freely [url=http://www.rtnagel.com/airjordan.php]jordan pas cher[/url] !" (partagez librement). Ils se connectent en un clic, mais au lieu d' sur un site Internet, ils se retrouvent face à une tête de mort, accompagnée d'un menu qui leur propose de à une messagerie en direct, de télécharger des textes et des , ou de déposer leurs propres fichiers pour les aux autres clients connectés.
D'autres New-Yorkais, plus politisés, travaillent à la réalisation de cette utopie, avec des variantes. Les militants de l'Internet libertaire ont compris que pour le grand public, ils devaient des appareils prêts à l'emploi. La petite ONG Access Now, qui se consacre à la des "", a entrepris de un routeur Internet ordinaire en machine à anonymiser le trafic Internet. Son directeur technique, Gustaf Bj?rksten, installé dans un immeuble vétuste du sud de Manhattan, a lui aussi choisi le routeur Buffalo AirStation, sur lequel il s'efforce d' une version modifiée du système TOR (The Onion ).
Sur la messagerie, la conversation part très vite dans tous les sens. David Darts intervient pour le fonctionnement de la Pirate Box, mais les clients du café l'ont déjà compris, intuitivement : la bo?te posée sur la table crée autour d'elle un miniréseau sans fil autonome, permettant aux ordinateurs du voisinage de s' gratuitement, hors de tout contr?le. En quelques minutes, les fichiers commencent à . David Darts ignore combien de personnes sont connectées : "C'est exprès, la Pirate Box ne comporte aucun outil permettant de ou de les utilisateurs. Si des gens mal intentionnés - ou la - entrent ici et s'emparent de [url=http://www.mquin.com/gzparis.php]giuseppe zanotti[/url] ma bo?te, ils ne pourront jamais qui s'en est servi."
Au départ, fin 2010, s'était lancé seul dans l'aventure : "J'avais emprunté le libre Droopy, écrit par un Fran?ais, et j'avais commencé à l' à mes besoins." Mais très vite, il s'aper?oit qu'il a besoin d'. Il ouvre alors un site Internet et lance un appel vers la communauté du , qui fonctionne sur le principe de l'entraide et du partage. En quelques semaines, des experts lui envoient bénévolement des solutions et des suggestions, qui lui permettent d' son travail.
Mis au point par une équipe de hackers américains et allemands, TOR [url=http://www.mnfruit.com/airjordan.php]jordan pas cher[/url] est [url=http://www.qcsf.gov.cn/E_GuestBook.asp]lancel pas[/url] un réseau de serveurs anonymes, qui cryptent les données Internet et les font par plusieurs relais pour les pistes. Access Now espère en vente dès 2012 un outil simple et bon marché pour ceux qui ont besoin d' Internet discrètement - militants écologistes ou humanitaires, dissidents politiques, syndicalistes...
Pour vérifier l'attrait de sa sur différents publics, David Darts fait des tests un peu partout : sur le campus, dans des bars, des soirées, des parcs, dans le métro, dans son immeuble... A ce jour, l'accueil a toujours été positif. Il distribue aussi son logiciel gratuitement sur Internet, avec un mode d' qui permet aux bricoleurs de leur propre box. Fidèle à ses principes, il ne veut rien sur eux, mais il devine qu'ils sont nombreux : "Sur Amazon, le plug server était bradé à 20 dollars (15 euros), mais, d'un seul coup, la demande a explosé, [url=http://www.201244.com/bbs/thread-180895-1-1.html]abercrombie milano Les opposants aux machines à voter continuent leur bataille[/url] il est monté à 60 dollars (46 euros). D'ailleurs, indique que ceux qui l'ont acheté ont aussi acheté une bo?te décorée d'une tête de mort..."
Pour au point ses logiciels, l'équipe de la Freedom Box a choisi le Dream Plug de Globalscale, un mini-ordinateur fonctionnant sous Linux et co?tant 150 dollars (115 euros). La montée en charge se fera par étapes, en commen?ant par une messagerie cryptée. Puis, si tout se passe comme prévu, à de 2013, le possesseur d'une Freedom Box pourra Internet et télécharger des fichiers anonymement, des firewalls d'entreprise, téléphoner gratuitement en mode crypté, échanger des sons et des images en direct et en différé, déposer des fichiers sensibles en lieu s?r dans une autre Freedom Box.
Il a choisi de en partage des oeuvres musicales à base de sampling (échantillonnage) considérées par leurs auteurs comme étant "hors copyright". Cela dit, si quelqu'un dépose un fichier protégé par copyright, il n'a aucune objection : dans ce petit univers clos, chacun agit à sa guise, sans peur d'être espionné ni puni. Au-delà de [url=http://www.gotprintsigns.com/abercrombiepascher/‎]abercrombie soldes[/url] son aspect ludique, la Pirate Box a été con?ue pour à réfléchir : "La protection [url=http://www.jordanpascherofficiele.com]air jordan[/url] de notre et de notre anonymat est intimement liée à la préservation de nos libertés fondamentales. Or, sur Internet, nous acceptons d'être espionnés en permanence par ou , et par des agences d'Etat. En échange, nous recevons des très pratiques, mais, à mon sens, c'est trop cher payé."
En dix mois, son site a re?u plus d'un million de visiteurs, dont quelques-uns se sont associés au projet. Une hackeuse allemande s'est aper?ue que le plug server était en fait inutile, car les logiciels de la Pirate Box peuvent être installés directement sur certains routeurs, comme le [url=http://www.sandvikfw.net/shopuk.php]hollister sale[/url] .
Parallèlement, une communauté de geeks a entrepris de un smartphone en Pirate Box, tandis qu'une autre en fait autant avec un ordinateur portable. Un troisième groupe construit une Pirate Box [url=http://www.cneln.org/home/space.php?uid=40584&do=blog&id=5741371]barbour A la frontière avec la Libye, la Tunisie[/url] plus puissante, en utilisant uniquement des composants [url=http://www.rtnagel.com/louboutin.php]louboutin[/url] dont les plans sont en libre accès (open source).
Eben Moglen rêve déjà de sa box se sur Internet à des millions d'exemplaires, gr?ce à des accords commerciaux avec des fabricants et des distributeurs. Cela dit, il sait que ses efforts n'auront jamais de fin : "Des hackers et des services secrets vont notre réseau, et certains réussiront à le . Nous devrons donc à chaque fois de nouvelles parades. Il faudra aussi sans doute négocier avec certains Etats, des [url=http://www.mnfruit.com/doudounemoncler.php]moncler pas cher[/url] compromis..." En bref, s' comme un nouvel acteur sur le réseau mondial.
A quelques kilomètres de là, au 17e étage d'un gratte-ciel, dans un quartier d'affaires de New York, une autre équipe s'est lancée dans une aventure plus ambitieuse : la conception d'une , qui combinera dans un seul bo?tier une large gamme de fonctions permettant de protéger la confidentialité des communications sur Internet. Le projet est hébergé par le (SFLC), un cabinet juridique à but non lucratif, qui fournit gratuitement des services juridiques aux créateurs de logiciels libres. Le patron du SFLC, , militant de longue date de la défense des libertés individuelles, par ailleurs avocat et professeur de droit à l'université Columbia, a compris qu'en matière de protection des droits des citoyens sur Internet, la loi est une arme insuffisante. Il a donc décidé de à l'action directe : "Nous allons un équipement qui permettra à chaque citoyen de en main personnellement la protection de sa vie privée sur Internet, sans s'y conna?tre vraiment en informatique."