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Les bergers et la ministre de l'Environnement sont d'accord : il faudra capturer les ours slovènes des Pyrénées, accusés de perturber la vie pastorale depuis leur réintégration en 1996.

Deux heures du matin, dans la nuit de mardi à mercredi. Le glas de l'ours brun des Pyrénées sonne dans les travées d'un Palais Bourbon en ébullition depuis les premiers échanges sur le projet de loi chasse de Dominique [url=http://www.1855sacramento.com/peuterey.php]peuterey prezzi[/url] Voynet. À l'origine de ce développement imprévu, un homme : Augustin Bonrepaux (lire notre interview par ailleurs), député socialiste de l'Ariège, président de la commission permanente du Conseil national de la montagne, et surtout ardent défenseur de la cause des " 200 moutons et 2 poulains tués en trois ans " dans les Pyrénées par ces voraces prédateurs. Entre chien et loup, à l'heure où les bancs de l'Assemblée se font de plus en plus clairsemés, le maire d'Ax-les-Thermes a en effet réussi à faire voter - " après une heure et demie de débat ", précise-t-il - un amendement prévoyant la capture des célèbres plantigrades réintroduit en 1996 pour promouvoir le tourisme rural dans la région.
Loin de s'y opposer, la ministre de l'Environnement, Dominique Voynet, a au contraire soutenu cette initiative, en la limitant, toutefois, au seul ours et non à l'ensemble des espèces réintroduites en France. Dans un entretien publié jeudi par la Dépêche du Midi, la ministre estime ainsi que " la démarche de dialogue avec les populations, gage du succès de la réintroduction des ours, a été négligée ", accusant son prédécesseur Michel Barnier d'avoir voulu faire à l'époque " un coup politique ". Contrairement à leur chef de file, les députés Verts se sont élevés vigoureusement contre cet amendement " inacceptable et scandaleux ", les ours servant, selon eux, de " boucs émissaires " face au problème de la désertification rurale. Animateur de l'ADET (Association de développement économique [url=http://www.vivid-host.com/barbour.htm]barbour outlet[/url] et [url=http://www.achbanker.com/home.php]hollister france[/url] touristique de la vallée de Haute-Garonne), Alain Reynes va plus loin. Pour lui, il s'agit tout bonnement d'un " argument électoral ", l'ours ayant servi de " monnaie d'échange pour la ministre Dominique Voynet " dans son bras de fer avec les chasseurs.
" Il ne s'agit pas de monnaie d'échange mais de respect des conventions, réplique fermement Jean-Fran?ois Collin, directeur de cabinet de la ministre. Aucune des procédures prévues en pareil cas n'a été respectée : absence totale d'étude d'impact, aucune concertation avec les populations... Barnier a juste fait sa pub avec ses deux ours. Et aujourd'hui, on voit le résultat... ".
Le résultat, c'est que les descendants de l'ourse Mellba, abattue par un chasseur en septembre 1997, et ses quatre compagnons de route, seront bel et bien capturés. Et ce, d'abord parce qu'ils ont - ? surprise ! -, préféré la compagnie des moutons et brebis à la solitude enchanteresse que promettaient les artisans de leur retour. Le texte ne dit pas en revanche quand ces captures auront lieu, ni ce qu'il adviendra des ours en question. Quoi qu'il [url=http://www.lcdmo.com/hollister.php]hollister france[/url] en soit, le projet de loi doit d'abord être discuté par les sénateurs, avant le vote au scrutin public programmé mardi prochain à l'Assemblée.
[url=http://www.rtnagel.com/louboutin.php]louboutin pas cher[/url] Poursuivant un objectif plus large, l'amendement prévoit d'autre part que " toute réintroduction naturelle ou artificielle [url=http://www.hanesmorgan.com]hollister outlet[/url] de prédateurs, en vue de contribuer à la conservation [url=http://www.lcdmo.com/hollister.php]hollister pas cher[/url] d'une espèce menacée d'extinction, est précédée d'une étude visant à rechercher si une telle réintroduction serait efficace et acceptable ". Une précision qui concerne, avant tout, deux autres espèces, le loup et le lynx, [url=http://www.1855sacramento.com/woolrich.php]woolrich outlet[/url] sur lesquelles le débat n'est pas moins passionné.
" La masse silencieuse favorable aux ours n'a pas été entendue démocratiquement ", déplore solennellement le biologiste Pierre-Yves Quenette, responsable du programme Life. " On [url=http://www.mansmanifesto.com]doudoune moncler pas cher[/url] parle des ours slovènes alors que sur les six ours présents " sur le territoire ariégeois et haut-garonnais, " seuls deux d'entre eux viennent de Slovénie. Les quatre autres sont nés ici et se sont très bien adaptés ". " Vont-ils bénéficier du [url=http://www.getconversational.com]hollister pas cher[/url] droit du sol ou vont-ils être éliminés ? ", s'interroge, [url=http://www.eracorrect.com]mulberry sale[/url] non sans ironie, le député RPR de la Creuse Jean Auclair. L'amendement Bonrepaux a en tout cas le mérite de jeter un sacré pavé dans la mare. " Le pavé de l'ours " pour être précis, au sens où La Fontaine l'entendait et que nous rappelle le Petit Robert : " Une maladresse commise dans l'intention de rendre service, mais qui produit un effet contraire ". Toute l'histoire de l'ours brun des Pyrénées centrales, arraché à sa terre slovène un jour de mai 1996 et lancé sur les pentes de l'Ariège sans concertation, tient sans doute dans cette fable.
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Alexandre Fache



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